Axé sur Vauban, l’article cherche à dépasser l’image carte postale du quartier pour monter – plutôt qu’un état figé par le marketing urbain – la socialité qui s’y déploie, appréhendée au travers des formes spatiales actuellement en émergence. Car Vauban bouge, selon une dynamique double et inversée, faite d’enclavement et de désenclavement (Capron, 2006). Un enclavement qui trouve son origine dans l’histoire du site – anciennes casernes squattées – et qu’isole des ruptures spatiales, un repli que renforce un script écologique et communautaire qui inscrit dans la matérialité du quartier les usages légitimes. Et, en retour, un désenclavement par l’usage, selon trois “tactiques” habitantes : un “art de faire” contre, un “art de faire” pour et un “art de faire” autrement (de Certeau, 1980).