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Quartier Vauban

En Suisse, Lausanne et Genève – pour ne citer qu’elles – ont lancé des projets d’écoquartier… après Neuchâtel (avec le projet écoparc, premier écoquatier de Suisse) et dans la foulée des premières expériences menées durant ces 10 dernières années ailleurs en Europe : en Allemagne (à Fribourg-en-Brisgau, mais aussi à Hanovre avec le quartier de Kronsberg), en Angleterre (au sud de Londres, avec Bedzed) ou encore aux Pays-Pas (sud d’Utrecht, avec EVA Lanxmeer) ou en Suède (à Malmö, avec le quartier BO01 et à Stockholm, avec le projet Hammarby Sjöstad) et au Danemark (avec le quartier Vesterbro, à Copenhague).

Mais à quoi ressemble un écoquartier ? Comment le réaliser ? Avec quels ressources et selon quel processus ? Et aussi comment y vit-on ? Qu’en pensent les habitants ? A Fribourg-en-Brisgau, nous avons eu l’occasion de visiter deux modèles de quartier durable, issus de contextes historiques et territoriaux différents.

Les premiers habitants, ceux qui ont dès le début occupé le site et qui se sont regroupés au sein de l’association Forum Vauban, sont convaincus des bienfaits de vivre dans un tel quartier.

Le quartier de Vauban s’est développé en marge de la ville centre, à l’intérieur du tissu bâti existant, sur une ancienne friche militaire désaffectée et occupée dès le départ par un groupe d’habitants à la recherche d’un logement en ville. Issu d’un processus négocié (et parfois conflictuel) avec la Ville, le projet a été élaboré sur un mode participatif. Pour mener leur “combat”, les premiers occupants du site se sont regroupés en une association, le Forum Vauban. Fortement marqué par les valeurs communautaires et écologiques, cet ancrage idéologique se retrouve dans le cadre bâti, les technologies durables utilisées ainsi que dans les pratiques sociales des habitants-usagers. En effet, à Vauban on a :

  • une forte diversité architecturale (relative homogénéité des gabarits mais grande variété des façades – matériaux, couleurs, notamment) ;
  • le recours à des techniques permettant une faible consommation d’énergie (maison passive, isolation, ventilation) et l’usage des énergies renouvelables (panneaux solaires, cellules photovoltaïques, chaufferie à bois commune) ;
  • un système de récupération des eaux de pluie,des espaces publics de qualité (espaces verts, espaces de jeu, perméabilité entre espace privé, public et semi-privé) ;
  • la limitation de l’usage de la voiture à l’intérieur du quartier (pas de place de stationnement en surface) ainsi que la promotion de la mobilité douce et de l’usage des transports publics.

Comme le relève Jürgen Hartwig (architecte-urbaniste, guide du quartier), “les premiers habitants, ceux qui ont dès le début occupé le site et qui se sont regroupés au sein de l’association Forum Vauban, sont convaincus des bienfaits de vivre dans un tel quartier”. En tant que co-concepteurs du projet, ils partagent et portent les aspirations écologiques et communautaires à l’origine du projet. La majorité des quelque 5000 habitants actuels du quartier sont venus plus tard, avec les groupes de construction. Depuis 10 ans, leur arrivée s’est faite de manière progressive. Les nouveaux habitants se sont pour la plupart très bien intégrés au mode de vie de Vauban. Leur participation à la construction de leur logement les a fortement impliqués, ce qui les a rendus pour la plupart des supporters du quartier. Sans forcément avoir une posture ou un discours idéologique, ils adhèrent aux valeurs sociales et écologiques du projet [site de la visite virtuelle].

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