En dépit de sa mort annoncée, le paysage opère, depuis un peu plus de 20 ans, un retour dans la pratique aménagiste. Il existe désormais un consensus pour faire du paysage un objet pertinent de la conduite de projet urbain, notamment en ce qu’il est un élément susceptible d’en assurer la cohérence en l’inscrivant dans la grande échelle aménagiste (trame verte, trame bleue…) et un élément de médiation entre les différents ordres qui instituent l’urbain (nature, organisation, systèmes techniques, etc.). Tout autant une méthode d’analyse qu’une médiation et une modalité d’argumentation ou enfin une modalité d’exécution du projet urbain, le domaine paysager tend à l’extension. Mais où est le paysage quand le paysage est partout ? Le site, le lieu, l’ambiance, l’atmosphère, l’environnement ne sont-ils pas souvent ce dont on est en train de parler quand on parle de paysage ? C’est précisément cette inflation du domaine du paysage que nous avons souhaité interroger au gré de trois axes : celui des configurations sensibles, celui des dispositifs méthodologiques, celui des outils d’urbanisme. Avec des textes de : Marie-Madeleine Ozdoba, Emeline Bailly, Laure Brayer, Guillaume Meigneux, Didier Labat, Théa Manola, Elena Tykanova et Anisya Khokhlova, Christophe Mager, Laurent Matthey. A lire ici : http://articulo.revues.org/2125