Instituées dans une circulation et une hybridation des modèles architecturaux, les formes urbaines participent d’une géographie politique. Les espaces de l’entre-soi constituent de bons exemples de ces logiques de circulation et d’hybridation : des quartiers chics de Londres à sa recrudescence en France, cette forme a connu différents apports, enrichissements et acclimatations (Matthey & Gaillard, 2011) qui l’ont progressivement propulsée au rang de « produit immobilier générique » (Bagaeen& Uduku, 2010). Mais s’ils relèvent d’une géographie politique, c’est également parce que ces espaces de l’entre-soi sont tout à la fois des analyseurs pertinents et des opérateurs puissants des reconfigurations du politique dans les ensembles urbains. C’est précisément dans ce contexte d’une géopolitique urbaine que s’inscrivent les contributions de ce numéro thématique de L’Espace politique [lire la suite].