L’exercice épistémologique mobilise souvent « un regard en retour ». L’observation d’autres pratiques scientifiques permet à la personne qui cherche de mieux comprendre, ce qu’est, dans sa propre discipline, dans le régime d’intelligibilité qui est le sien, une bonne explication, un juste modèle. La géographie peut ainsi tirer un certain avantage à la confrontation de ses savoirs et de son histoire au discours que les historiens et critiques de l’architecture tiennent sur leur discipline, singulièrement de son rapport au site et à la fabrique des territoires. C’est cet exercice que j’aimerais tenter en discutant trois publications ou rééditions récentes qui, issues des sciences de la ville, me semblent d’une singulière pertinence pour les sciences géographiques [lire la suite].