La mise en projet d’un lieu et d’un programme ne coïncide-t-elle pas entre le flottement d’une foule de questions, de doutes et le recours à l’intuition pour se dégager de cette charge sensible et perceptive ? Le temps ouvert et continu de la conception est présent à toutes les échelles, son étirement profite à la maturation du projet. Avec un peu de recul, c’est certainement autour de quelques questions spécifiques, souvent contradictoires, que va advenir une forme d’architecture et la condition de sa participation à son environnement naturel et culturel. Autour du thème «les outils du concepteur», cette présentation est l’occasion de se pencher sur le questionnement qui accompagne et fonde le projet.
Pierre Bonnet, qui a collaboré d’abord avec d’autres architectes sur la réalisation de projets dans le canton de Vaud et pour la couverture des voies CFF à Genève, a fondé avec Mireille Adam Bonnet en 2000 l’atelier bonnet. Ils développent ensemble des projets à diverses échelles, tissant ainsi une filiation entre les grandes et les petites réalisations et une complicité entre les différents programmes. Parmi leurs réalisations précédentes, on peut citer l’ems spécialisé Alzheimer à Onex et le quartier de 108 logements à loyers modérés sur le domaine de Vessy. Actuellement, ils développent le projet d’école – crèche – piscine – espace public à Chandieu, la première pièce urbaine des Communaux d’Ambilly, un stade de foot et ses vestiaires à Belle-Idée, et ils terminent une petit quartier d’habitation et d’activité à Corsier ainsi qu’un immeuble d’habitation dans le quartier des Pâquis.
Esquisse: © atelier Bonnet.