Dans un contexte de forte pénurie de logement, le site d’Artamis, localisée au centre ville sur l’ancien site des services industriels, constitue un espace en friche idéal pour le développement d’un projet d’habitation innovant et respectueux des exigences du développement urbain durable. Et les choses bougent. Après quelques errements, il semble y avoir actuellement un consensus politique pour y réaliser un éco-quartier.
Un éco-quartier, ce n’est pas uniquement une machine à habiter écologique. La manière d’intégrer les occupants actuels, les riverains et les futurs habitants constitue un enjeu central de tout projet de quartiers durables. La question de la mixité sociale et fonctionnelle aussi. Pour débattre de ces questions, nous avons organisé un débat entre le conseiller administratif Rémy Pagani et Alain Vaucher et Dario Taschetta, tous deux architectes et membres du comité “Pour que pousse coquelicot”. Cette conférence débat se propose de mettre en évidence les enjeux d’un tel projet, à savoir :
Rémy Pagani, Conseiller administratif, responsable du Département des finances et du logement.
Alain Vaucher, architecte, Genève.
Dario Taschetta, architecte, Genève.
Dans le cadre des débats du mardi organisés par la Fondation Braillard et GenèveActive.ch, la conférence du 11 décembre portait sur le thème du réaménagement du site d’Artamis. Un sujet brûlant, et ce à plusieurs titres : site dangereusement pollué, nécessité d’inclure du logement bon marché, sort réservé aux usagers actuels, maîtrise foncière. Devant un public d’une cinquantaine de personnes d’horizons différents (professionnels mais aussi usagers) Rémy Pagani, chef du département des constructions et de l’aménagement de la Ville de Genève, Alain Vaucher et Dario Taschetta, de l’association “Pour que vive Coquelicot” ont débattu de l’avenir du site et apporté des sur le processus.
Dans un contexte de forte pénurie de logements, le site d’Artamis, localisé au centre ville, entre le boulevard St-Georges et la rue du Stand, sur l’ancien site des services industriels, constitue un espace en friche idéal pour le développement d’un projet d’habitation innovant et respectueux des exigences du développement urbain durable. Y verra-t-on le premier éco-quartier genevois ?
Un éco-quartier, certainement. Mais pour être vraiment durable, ce ne doit pas être uniquement une machine à habiter écologique. La manière d’intégrer les occupants actuels, les riverains et les futurs habitants constitue un enjeu central de tout projet de quartiers durables. La question de la mixité sociale et fonctionnelle aussi. La durabilité sociale sera-t-elle prise en compte aussi ?
Eco-quartier ? D’abord on en sait un peu plus sur les objectifs de la Ville. Il s’agit bel et bien de réaliser là un éco-quartier, car sur ce point un consensus existe au sein du conseil administratif acquis au concept de développement urbain durable. Pour Rémy Pagani la durabilité sociale du projet est primordiale (mixité sociale et des affectations, prise en compte de l’existant, participation). Très bien, car jusqu’ici les éco-quartiers ont bien souvent mis l’accent sur la durabilité environnementale en sous-estimant les aspects sociaux.
Ces intentions vont-elles se retrouver dans le projet final ? À ce stade, rien n’est sûr : des arbitrages entre des intérêts potentiellement divergents (notamment en matière de places de stationnement et de mise à disposition d’ateliers, voire aussi de mixité sociale) seront de toute manière nécessaires. Pour cela il faut un pilotage politique fort et ouvert à la concertation. Ici aussi, on retrouve au centre des débats la question de la gouvernance.
Pour Rémy Pagani, la participation est une exigence du développement durable. Le magistrat a présenté les étapes du projet : assainissement du site et mise en place d’un concours. Le site sera ainsi dépollué au moment où le résultat du concours sera connu, et les travaux pourront commencer, approximativement fin 2009.